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Figures

 

 

Texte : Elie Briceno
Isabel B. : Maria Casarès, Marilyn Monroe, Simone Veil, Mère d’Albert Camus
Emmanuel Droin : Bertolt Brecht, Albert Camus, Himmler
Loïc Varanguien de Villepin : Barbara, Adolf Hitler
et les comédiens du TRAC47 (Théâtre en réseau d’amateurs et compagnie)
Création son et lumière : Thomas Merland
Soutenu par la DRAC Aquitaine et les fonds Européens.


Hors les murs quartier René Rieu :

Figures, d’Elie Briceno, crée en 2010 en résidence au Théâtre Georges-Leygues à Villeneuve sur Lot au cœur du quartier René Rieu, quartier populaire en démolition à partir de la phrase d’Albert Camus : « Les mythes ne sont rien par eux-mêmes, ils attendent que nous les incarnions »



Quelle personnalité du XXe siècle auriez-vous invitées à diner et pourquoi ?
 En posant cette question, nous souhaitons interroger les mythes contemporains fondateurs de notre mémoire collective.
 Neuf personnalités ont émergé de ce sondage effectué via internet, via le collectage effectué au sein des boites agora que nous avons positionnées en différents points stratégiques de la Ville de Villeneuve sur lot. Coluche, Bertolt Brecht, Albert Camus, Barbara, Maria Casarès, Marilyn Monroe, Marguerite Duras, Simone Veil, Adolf Hitler. Chacun de ces personnages est au cœur d’un monologue de 15 minutes. Neuf monologues pour une mise en scène déambulatoire à travers les appartements de la cité René Rieu à Villeneuve sur Lot.


Lettre du Théâtre Georges-Leygues - Villeneuve sur Lot

Conjuguer action artistique et action sociale, c’est faire culture.
S’autoriser l’expérimentation.
Donner corps à la notion de présence artistique.
De l’échelon municipal naissent aujourd’hui les expressions de la démocratie.
Mettre en partage l’art et la culture.

S’accompagner entre services d’une même collectivité, entre cette collectivité et les dynamiques qui œuvrent sur le territoire, qu’elles soient associatives, économiques, éducatives, sociales…

Penser un projet culturel nécessite de revenir aux fondamentaux de l’équilibre entre responsabilités artistiques, professionnelles, sociales, territoriales.

Penser un projet culturel nécessite de questionner les résultats de l’action culturelle et de la médiation et de la « conquête des publics ».

Ne pas se satisfaire de la fréquentation des spectacles.

(D)écrire une réalité.

Toutes ces raisons entre autres sont les raisons d’un cheminement commun depuis bientôt deux années entre le Théâtre Georges Leygues de Villeneuve-sur-Lot et la compagnie Artizans.

Au cœur du projet de la municipalité pour son théâtre se trouve la question des publics, jusqu’ici et notamment avec la compagnie Artizans, il s’est agi de rencontrer les partenaires les plus motivés en ouvrant tout simplement les portes des bureaux du théâtre, de la direction des affaires culturelles, la soif d’échanges, de rencontres a été rapidement évidente.

Dès lors, le Théâtre Georges Leygues s’est astreint à miser sur le principe de co-construction et de conventionnement entre équipes artistiques et partenaires en veillant à ne pas faire intrusion, le véritable contact avec les publics, là où se construisent des relations, ou naissent des compréhensions, dépend de l’artiste, de l’enseignant, de l’animateur social, pas du chargé de mission du théâtre.
Le théâtre entoure, propose, est garant d’une exigence artistique.

Du compagnonnage avec un auteur (Alain Gautré), à la résidence cirque territorialisée avec des lycées agricoles (la compagnie d’Elles), à la rencontre entre adolescents et personnes âgées autour de l’éveil du désir, à la sensibilisation à la création contemporaine à partir d’un texte de Koffi Kwahulé avec la compagnie Lézards qui Bougent, et à la conjugaison culture social avec les Artizans, il s’agit toujours de côtoyer avant de créer.

Multiplier les points de contacts entre artistes et population pour désacraliser, proposer les lectures publiques, les encours de production en des lieux publics pour démythifier (Catherine Zambon, Ahmed Ghazali, Sylvain Levey, Koffi Kwahulé, Bruno Doucey, Ahmed Dich…), la maison commune peut se passer de murs même si elle y retrouve souvent une vraie magie, une communauté précieuse.


Serge Borras, le 18 avril 2011.